Lors d’une discussion avec un voisin, celui-ci me dit : « il y a des corps plus faciles à aimer que d’autres ». Il est certain que nous avons chacun nos propres goûts, nos propres critères. Mais, ces critères physiques ne sont-ils pas directement liés à notre culture et à des injonctions sociétales que nous avons intégrées depuis l’enfance ?
Tous les corps sont beaux
Je ne suis pas d’accord avec l’affirmation selon laquelle il existerait des corps sont plus faciles à aimer que d’autres. Selon ma vision, tous les corps sont beaux.
La notion de facilité est illusoire et nous limite. En effet, si je crois que ce n’est pas facile d’aimer son corps tel qu’il est alors tout devient plus compliqué. Néanmoins, sortir de nos conditionnements et injonctions demandent de sortir de sa zone de référence et donc quelques efforts sont parfois nécessaires. C’est le mental qui décide alors de coller l’étiquette « facile » ou « pas facile ».
Nous sommes influencés par des standards culturels qui deviennent nos propres goûts, nos critères, nos conditions. Alors, sommes-nous vraiment libres ?
Je crois que nous ne sommes pas libres tant que nous ne prenons pas conscience que nous sommes conditionnés et que ces conditionnements deviennent nos propres goûts.
Pendant très longtemps, j’ai critiqué mon corps « il n’était pas assez ceci », « il n’était pas assez cela ». J’ai commencé à observer ces jugements qui me donnaient de précieuses informations sur les zones de « non-amours », des zones où l’amour de soi n’était pas encore accessible.
Il est important de noter que ces zones de non-amours sont susceptibles de prise de pouvoir par l’extérieur (par le marketing cosmétique par exemple…). Nous reprenons notre Souveraineté pleine et entière à partir du moment où la honte disparait.
Les pensées que nous créons mobilisent de l’énergie. Nos jugements pompent notre énergie vitale. Et en même temps, si nous décidons de les observer : ces jugements deviennent alors une mine d’or d’informations sur nos mécanismes.
Notre corps est une merveille. Il nous permet d’explorer notre vie sur terre, ne l’oublions pas. Et même quand il est malade, la maladie fait partie de l’évolution. Notre corps nous rappelle alors à la Vie, à l’Amour.
Nous récupérons énormément d’énergie lorsque nous stoppons la roue infernale de l’autocritique, quand nous prenons de la hauteur sur nos jugements et que nous réintégrons les zones que nous rejetions jusqu’à présent.
Sans en faire une injonction à l’amour de soi, nous sommes maîtres de notre vie et nous pouvons décider d’aimer notre corps comme il nous porte inconditionnellement chaque jour.
Pour cheminer vers l’Amour de ton corps, je te propose l’exercice d’observation de soi ci-dessous.
Exercice pratique : observation de soi
Temps : 10 minutes
Avant de commencer : un carnet/journal pour noter la réponse aux questions ci-dessous. Installe-toi dans un endroit calme. Un temps de respiration pour te centrer, revenir ici et maintenant
Répondre aux questions suivantes :
- « Selon toi, qu’est-ce qui fait qu’un corps est beau ? ».
- « Qu’aimes-tu chez toi ? » Tu peux élargir à ton corps, ton expression verbale et non verbale.
- « Qu’est-ce que tu n’aimes pas chez toi » ?
Prends le temps de déposer la réponse par écrit dans ton carnet. Grâce à tes écrits, tu vas prendre conscience petit à petit de tes conditions, des critères internalisés, et des zones potentiellement qui ont besoin de recevoir ton amour. Je te recommande beaucoup de douceur et de bienveillance envers toi-même lors de la réalisation de cet exercice.
L’observation de soi est déjà un grand pas dans le cadre de ta transformation personnelle. C’est comme un oignon que tu épluches pour rendre ton ego plus transparent et te rapprocher de l’amour inconditionnel. Félicitations, tu es sur le chemin !
Tendrement,
Vanessa De Matos